Le Dossier Médical Partagé : un bond en avant pour la santé en Afrique francophone

Le secteur de la santé en Afrique francophone est en pleine mutation, avec une adoption croissante des technologies numériques. Parmi celles-ci, le Dossier Médical Partagé (DMP) se présente comme un outil puissant pour améliorer la qualité des soins et l’efficacité des établissements de santé. Mais de quoi s’agit-il exactement, et pourquoi les professionnels de l’IT devraient-ils s’y intéresser de près ?

Qu’est-ce que le Dossier Médical Partagé ?

Le DMP est un espace numérique sécurisé où peuvent être stockées les informations médicales et les documents de santé d’un patient. “C’est le patient qui est à l’initiative de ce dossier”, indique Emilie Scalier-Massé, Directrice de projets chez GDExpert. “Il peut ainsi recevoir des documents médicaux directement depuis l’application des professionnels de santé, mais il peut aussi l’utiliser comme un coffre-fort électronique médical, et choisir ce qu’il souhaite stocker”. 

Le DMP peut donc abriter des données essentielles telles que son état civil, ses antécédents médicaux, ses allergies, ses vaccinations, les traitements en cours, les résultats d’examens (y compris les images médicales), les comptes rendus d’hospitalisation et les ordonnances. “Des services connexes comme la messagerie sécurisée, les profils rattachés, la facturation et la télémédecine peuvent aussi y être intégrés”, poursuit Emilie Scalier-Massé, Directrice de projets chez GDExpert. L’objectif étant de faciliter l’accès à ces informations par les professionnels de santé autorisés, afin d’améliorer la coordination des soins et la prise de décision médicale.

Les avantages concrets pour les établissements de santé

Pour les établissements de santé, l’adoption du DMP représente un gain d’efficacité considérable. Il permet de réduire les erreurs médicales dues à un manque d’information, d’éviter les examens redondants et de rationaliser les processus administratifs. De plus, le DMP favorise une meilleure communication entre les différents acteurs de santé, qu’il s’agisse de médecins généralistes, de spécialistes ou de pharmaciens.

Les bénéfices directs pour les patients

Les patients sont, bien entendu, les premiers bénéficiaires du DMP. Ils ont la possibilité de suivre l’évolution de leur état de santé, de mieux comprendre les traitements qui leur sont prescrits et de participer activement à leur propre prise en charge. “Le DMP facilite le suivi des patients, notamment ceux souffrant de maladies chroniques, en permettant d’éviter les interactions médicamenteuses ou les doubles prescriptions”, ajoute Emilie Scalier-Massé. En cas d’urgence, les professionnels de santé peuvent accéder rapidement aux informations médicales essentielles, ce qui peut s’avérer crucial pour sauver des vies.

Des données sous contrôle

Notez que le patient garde le contrôle sur la diffusion de ses données et documents de santé. C’est lui qui choisit le contenu à partager avec un professionnel de santé lors d’une consultation, en fonction de la spécialité de ce dernier, garantissant ainsi que seules les informations pertinentes sont accessibles. Une seule exception à cette règle : une situation d’urgence vitale, où l’accès immédiat aux informations médicales du patient est nécessaire. Bien qu’un professionnel de santé puisse demander l’accès au Dossier Médical Partagé (DMP) lors d’une consultation, tous les documents et informations archivés ne sont pas nécessairement accessibles, assurant ainsi la confidentialité et la pertinence des données partagées.

Les défis à relever pour l’adoption du DMP

L’adoption du DMP nécessite par ailleurs un cadre réglementaire strict, une forte communication pour rassurer les populations quant à son utilité et sa sécurité, et un accompagnement pour une utilisation efficiente. L’interconnexion des structures de santé et la prise en compte des résistances culturelles sont également essentielles. Le déploiement du DMP nécessite, en effet, des infrastructures numériques robustes, notamment des réseaux de télécommunication fiables et une couverture internet étendue. A cela s’ajoute l’absence de cadre réglementaire général pour la protection des données (seule la moitié des pays d’Afrique de l’Ouest dispose de lois relatives à la protection des données), ce qui freine les initiatives en e-santé.

Pour surmonter ces défis, une approche coordonnée impliquant les gouvernements, les organisations internationales et le secteur privé est nécessaire. L’engagement politique, le renforcement des capacités, l’investissement dans les infrastructures et l’élaboration de cadres réglementaires adaptés seront essentiels pour réussir l’implémentation du DMP en Afrique francophone.

GDExpert : Votre partenaire pour la mise en place du DMP

GDExpert se positionne comme un partenaire de choix pour accompagner les établissements de santé dans leur projet de mise en place du DMP. “Ce type de projet nécessite, en effet, une infrastructure IT adaptée et sécurisée, ainsi qu’une expertise en matière de protection des données de santé, indique Emilie Scalier-Massé. L’interopérabilité avec les systèmes d’information existants et la formation du personnel à l’utilisation du DMP sont également des facteurs clés de succès”, conclut-elle.

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