Régulièrement, dans la rubrique Point de vue, nous évoquons les enjeux et les défis africains. Aujourd’hui, nous avons décidé de prendre encore plus de hauteur qu’habituellement. Parce que c’est l’été, parce que la Covid nous empêche de voyager en toute liberté, attachez vos ceintures, nous vous invitons à une balade inédite de l’Afrique, des Afriques, comme vous ne les avez probablement jamais vues !

Il suffit de simplement évoquer le mot Afrique pour que toute personne raconte une vision personnelle de ce continent mythique aux histoires aussi vastes que ses territoires, aux cultures aussi variées que ses paysages, et aux développements aussi étonnants que sa vivacité.

Mais ce qui est le plus surprenant, c’est que devant une carte du monde si chacun reconnait facilement le continent, il suffit de recevoir des photos vues d’en haut, et soudain, vous réalisez que vous ignorez presque tout du monde dans lequel vous vivez ou travaillez !

Merveilleuse Afrique vue d’en haut

S’il est une personne qui respecte de fait la distanciation sociale, c’est bien l’astronaute Thomas Pesquet !

Loin, là-haut, dans sa station orbitale avec vue directe sur la terre, il est à la fois si loin et si proche de tout ce qui nous concerne.

« Vue d’en haut, l’Afrique a vraiment l’air gigantesque », dit-il ! Et pour cause, la trajectoire de la Station, qui va toujours d’ouest en est, lui permet de régulièrement survoler la totalité du continent et de percevoir sa taille réelle !

Il y a quelques années, un article (en anglais) s’intéressait à la façon dont le reste du monde représente l’Afrique sur les mappemondes pour s’apercevoir que sa taille est souvent arbitrairement réduite. 

Et effectivement, vue d’en haut, l’Afrique est vraiment gigantesque. Et ce changement de perspective nous permet de découvrir des merveilles.

Pour commencer, « L’œil de l’Afrique » ou structure de Richat, en Mauritanie, dans le désert du Sahara. “Avec presque 50 kilomètres de diamètre, il n’est visible dans son entièreté que par les astronautes depuis l’espace… ! Il sert donc de repère dans l’immensité du désert. On a d’abord pensé qu’il s’agissait d’un impact de météorite, mais les scientifiques penchent désormais pour une longue et lente érosion.”

Thomas publie également des prises de vues, quasiment en direct sur les réseaux sociaux, dont son compte twitter, Thom_astro.

“L’Afrique regorge de tant de merveilles qu’il me sera impossible de toutes les photographier en seulement six mois;” écrit-il.

Vous pouvez en découvrir quelques unes, toutes plus extraordinaires les unes que les autres, en suivant ce lien.

Dont cette poétique vue de … saurez-vous la reconnaître ? 

Bravo si vous avez reconnu, cet éperon qui s’avance dans l’Atlantique ! Il s’agit d’une “magnifique position géographique pour la sémillante Dakar, belle et accueillante. »

Celle-ci, déroutante et sinueuse avec sa pointe en forme de trompe d’éléphant, où se trouve-t-elle ?

Bravo à celles et ceux qui auront trouvé la réponse à cette poétique description :

“Alors qu’on descend vers le sud le long de la côte ouest de l’Afrique, Conakry est immanquable. Elle semble s’étirer de la zone humide de la côte vers les Îles de Loos… Presque comme quelque chose d’organique qu’on étudierait au microscope”.

On ne s’en lasse pas !

Quel est donc cette grande étendue bleue dans un continent réputé sans eau ?

Oui, il s’agit bien du lac Albert, 7ème plus grand lac d’Afrique. Il apparait là, sous les panneaux solaires du cargo Cygnus arrimé sur la partie inférieure de la Station spatiale.

Là encore, sommes-nous bien en Afrique ?

Oui ! “En Afrique de l’Est, on passe du désert aux vallées fluviales assez rapidement (du moins en station spatiale). Des canaux sillonnent la végétation qui semble recouvrir le fleuve : je ne sais pas si c’est une œuvre humaine ou de la nature, mais le résultat ne manque pas de style ! ”

Mais si ces images de l’Afrique vue d’en haut permettent de mettre en valeur la beauté des Afriques qu’il survole, il ne s’agit pas seulement de faire joli, mais également de faire utile.

En juin dernier, par exemple, la princesse Esther Kamatari, présidente d’une Fondation de protection de l’environnement, a inauguré au Mali, l’opération « Bamako zéro plastique » et demandé à Thomas Pesquet de prendre des photos des pollutions quand il passera au-dessus de l’Afrique, pour sensibiliser le monde et les autorités locales à cette cause essentielle.

Merveilleuse balade qu’on aimerait poursuivre des heures durant mais qu’il faut bien suspendre à un moment.  

Alors, pour finir, cette dernière, magnifique, de l’Afrique australe, pour la route.

“Parfois, écrit Thomas Pesquet, lorsque la trajectoire de la Station spatiale nous amène à suivre une côte, j’ai l’impression d’être à la fois à la proue d’un bateau et de piloter un avion… ”

Nous sommes ravis d’en être les passagers !

Une occasion de vous rappeler que vous pouvez nous retrouver 

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